Partita
BWV 1013 en Do m (original en La m) pour flûte seule*
1 - Allemande
3'49
2 - Courante
2'37
3 - Sarabande 4'13
4 - Gigue
1'50 Sonate BWV 1017 en Ré m (original
en Do m pour violon)*
5 - Largo
4'13
6 - Allegro 4'58
7 - Adagio 3'01
8 - Allegro 4'56 Sonate BWV 1019 en Sol majeur
(original pour violon) **
9 - Allegro
3'51
10 - Largo
1'40
11 - Allegro (Cembalo solo) 3'21
12 - Adagio
2'52
13 - Allegro
3'38
Sonate BWV 1030 en Do m (original
en Si m)*
14 - Andante
7'25
15 - Largo e dolce
3'39
16 - Presto
1'38
17 - Allegro
4'23 Sonate BWV 1020 en La m (original
en Sol m)*
18 - Allegro
3'52
19 - Adagio
2'33
20 - Allegro
4'51
Durée totale : 73'22
* flûte alto 415 Hz **
flûte de voix 415 Hz
Flûtes à bec Henri Gohin copie J.C.
Denner
Clavecin / harpsichord: clavecin franco-flamand, Jacques
Braux (1990)
Prise de son, Montage et Prémastering : Francis Rotstein "Studio
Roze"
Conception graphique : Olivier Wiesner, Francis Rotstein
PRÉSENTATION
Le répertoire et les ressources
expressives de la flûte à bec sont bien souvent inconnus du grand
public. L'esthétique de sa sonorité l'apparente à l'orgue, tout en
lui conférant la richesse et la profondeur du bois. Les sonates
pour violon de Jean-Sébastien Bach se prêtent particulièrement
bien à la couleur de cet instrument, les faisant ainsi découvrir
sous un éclairage renouvelé.
Toutes les sonates de ce disque font
partie des sonates pour clavecin obligé (ou concertant); elles
diffèrent des sonates pour basse continue dans leur conception
contrapuntique et harmonique, offrant ainsi une écriture à trois
voix égales, en dialogue fluide et constant entre les deux
instruments, équilibre des voix que la prise de son a eu pour
orientation de mettre en valeur.
Dans cet enregistrement, l'usage
habituel à l'époque de Jean-Sébastien Bach de la
« ré-instrumentation » ou de l'auto-transcription pour une
formation instrumentale différente, octroie à l'instrumentiste
moderne une liberté qui permet à la flûte à bec de faire vivre, avec
les qualités sonores chaleureuses qui lui sont propres, un
répertoire d'une richesse incomparable.
Le programme de cet enregistrement a
été pensé pour les sonorités chaleureuses du clavecin et de la flûte
à bec selon trois axes : les sonates transcrites pour flûte, les
sonates écrites pour flûte et la Partita pour flûte seule.
Les sonates BWV 1017 et 1019 ont été
écrites pour violon. La transcription consiste en une modification
des tonalités et de quelques octaviations afin que l'écriture soit
adaptée à la tessiture de la flûte à bec. Aucune autre modification
n'a été apportée. Cependant, il convient de préciser que la
pratique de la transcription était particulièrement courante depuis
le Moyen-Age jusqu'à l'époque de Bach. Jean-Sébastien Bach lui-même
a repris bon nombre de ses œuvres en modifiant l'instrumentation.
Les sonates BWV 1020 et 1030 appartiennent
aux sonates pour flûte, quand bien même la question de
l'instrumentation se pose au regard de certains manuscrits.
La sonate BWV 1020, bien que toujours
éditée sous le nom de J.S. Bach dans certaines éditions, est de nos
jours plutôt attribuée à l'un de ses fils, Carl Philipp Emanuel. Sa
différence stylistique d'avec les autres sonates, bien que présente,
confère, de par sa place dans ce disque, une ouverture vers le
futur.
La sonate BWV 1030 représente l'une
des plus belles sonates pour la flûte; le premier mouvement Andante
est le plus long jamais écrit par Bach dans les sonates pour flûte,
les motifs évoluant en réponses et tuilages entre les deux
instruments avec une grande densité d'écriture.
La Partita BWV 1013 pour flûte seule
représente une énigme pour tout instrumentiste à vent : presque
aucun silence ni articulation dans toute la suite de danses; donner
du sens à l'oeuvre devient alors l'exploration sans fin d'un phrasé
en perpétuel questionnement.